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PAD LONDON 2025 : ce que réserve la nouvelle édition de la foire de design
octobre 2025

L’automne marque traditionnellement la rentrée du marché de l’art et du design de collection. Pour sa 17e édition, le PAD, version Londres, qui se tient du 14 au 19 octobre 2025 sur ses terres de Berkeley Square, se veut plus que jamais représentatif d’un marché international. Tour d’horizon.
En coulisses du PAD, le salon consacré aux arts décoratifs du XXe siècle et au collectible design, on se prépare à célébrer une édition londonienne plus internationale que jamais : 28 pays représentés par les designers exposés, une bonne vingtaine en ce qui concerne les exposants, 11 nouvelles galeries entrantes. Avec une première : la participation à la foire de deux jeunes galeries respectivement installées au Liban et à Chypre (Pik’d, NM Art & Design). Sans oublier l’architecte d’intérieur mexicaine Stephanie Barba Mendoza — qui serait un peu la Laura Gonzalez d’outre-Manche — et Duncan Campbell du studio de design Campbell-Rey, au style teinté d’influences historiques. Seront présents également l’architecte d’intérieur suédoise Beata Heuman — elle aussi basée à Londres — ou encore Edoardo Mapelli Mozzi, le promoteur immobilier d’origine italienne (et mari de Beatrice d’York !), qui, avec la designer britannique star Faye Toogood, viennent renouveler un panel de jurés aux goûts et aux influences cosmopolites. Un dynamisme, donc, qui n’est plus à prouver pour la foire qui bénéficie ici d’une aura plus internationale que sa version parisienne.
Parmi les nouveaux arrivants, deux jeunes galeries françaises que l’on suit de près : Sceners Gallery quitte son gigantesque espace pour exposer un ensemble éclectique de mobilier mêlant, entre autres, une console 1900 de l’inclassable Carlo Bugatti, une table de jeu de la Sécession viennoise ou encore un canapé tapissé de parchemin par Jacques Adnet en 1933. La galerie Pulp, quant à elle, consacre une exposition monographique à Gaetano Pesce. Le maître s’expose en une petite dizaine de pièces pour beaucoup inédites, sur un stand pensé par un duo de jeunes scénographes, Cyrille Van Dievoet et Hugo Travaux. La galerie Friedman Benda (New York, Los Angeles, Paris) choisit quant à elle, pour son retour à la foire, de confier le commissariat de son stand à Faye Toogood, qui y allie les pièces de Misha Kahn ou des frères Campana aux siennes, comme les tapisseries Magpie fabriquées spécialement pour la foire. Toujours dans les premières participations, on trépigne à l’idée de voir le résultat de la collaboration entre The Guild Of Saint Luke (GSL), dont on avait admiré les expositions à Pantin entre 2023 et 2024, avec la galerie Rinck (Paris). L’idée ? Imaginer un stand célébrant l’Art déco, centenaire oblige, à travers des meubles historiques — ceux de la maison Rinck datés de 1931 et restaurés pour l’occasion — avec des pièces contemporaines, réinterprétées par GSL. Autre partenariat, autre première fois : la galerie Mathivet (Paris) s’associe à Giulia De Jonckheere (Bruxelles) pour faire dialoguer deux visions du design : l’Art déco français rencontrera donc les œuvres italiennes et américaines d’après-guerre.
Et les autres ? Entre redécouvertes, grands classiques et jeunes pattes, on ne vous dira pas tout. Rendez-vous le 14 octobre.

Par Elsa Cau

Œuvres citées