DEVERNE - Collages du 4 Juin au 4 Juillet 2015
Guilhem Faget et Alexandre Goult présentent
DEVERNE
Collages
4 juin - 4 juillet 2015
Vernissage Jeudi 4 Juin à partir de 18h
Y, 1968 - Collages papiers - 76 x 80 cm
La galerie Meubles et Lumières consacre pour la première fois une exposition à l’œuvre graphique de l’artiste français Michel Deverne (1927 - 2012). Il y a deux ans, Guilhem Faget avait déjà exposé les sculptures et bas-reliefs de l’artiste. Cette fois-ci, le choix s’est porté sur l’œuvre graphique et surtout les collages, afin de faire connaître à un plus large public cette part du travail de Deverne, peu connue, et pourtant indissociable de son travail de sculpteur. C’est aussi un hommage que Alexandre Goult et Guilhem Faget veulent rendre, puisqu’une grande partie des œuvres sur papier de l’artiste ont disparu dans l’incendie tragique de son atelier en 2012.
Artiste pluridisciplinaire, Michel Deverne se forme, dans les années 1950, simultanément aux Beaux-Arts et aux Arts Décoratifs de Paris. Ce double enseignement lui fait maîtriser un certain nombre de techniques, toutes soumises à la discipline du dessin. Il s’intéresse principalement aux effets optiques dans les arts graphiques : le mouvement, les déviations de lignes, les jeux d’ombre et de lumière, les effets de matière et de volume. C’est donc naturellement qu’il se rapproche d’artistes cinétiques tels que Bridget Riley, Agam, François Morellet, Julio Le Parc, Carlos Cruz-Diez, tout en développant sa propre direction : « Je cherche à animer les formes, à les déployer dans l’espace et sur les surfaces. D’ailleurs, ce qui me reste du cinétisme, c’est le sens du mouvement plus que l’illusion d’optique ».
Trapèze, 1970 - Collages papiers - 100 x 60 cm
Un élément fondamental de sa création est d’avoir toujours eu pour dessein de renouer le lien entre l’architecture et les arts plastiques : « Je souhaite réintroduire l’œuvre d’art dans l’architecture d’aujourd’hui, les voir se compléter et dialoguer ensemble ». Deverne est donc plus connu pour ses œuvres monumentales qui s’inscrivent dans l’espace public.
Le travail sur papier était pour lui, plus personnel. Tout en lui apportant un espace de création à part, les collages étaient aussi un moyen d’expérimenter. L’œuvre magistrale de l’artiste, la grande mosaïque du quartier de la Défense à Paris, en est un bon exemple : de nombreux collages ont été la base d’étude pour la réalisation de cette œuvre monumentale.
Ses collages papiers sont réalisés à partir de centaines de feuilles de couleur, sérigraphiées ou peintes à la main en aplat. Ces papiers sont ensuite découpés soit manuellement, soit à l’aide d’emporte-pièces, puis classés minutieusement. Chaque étape du processus mérite une attention et une précision particulière vers l’agencement patient que demande la technique du collage.
Eventail, 1980 - Collages papiers - 100 x 70 cm
Deverne observe la nature qui l’entoure, et produit des paysages faits de lignes verticales, horizontales, courbées ou brisées. Il s’inspire du constructivisme pour sa radicalité géométrique. Lorsque la couleur intervient et habille ses collages, on retrouve le même sens de l’espace que dans ses structures monumentales, la même tension des contraires, la même récurrence quasi obsessionnelle des éléments ajustés selon leurs propriétés chromatiques. On ne sait plus ce qui est concave ou convexe, les perspectives s’inversent, les formes se confondent, les couleurs vibrent suivant la perception du spectateur. Chaque pièce est alors une composition parmi un nombre infini de possibilités.
Rendez-vous du 4 juin au 4 juillet 2015 à la Galerie Meubles et Lumières.